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"Quand ce savoir illumine l’être, tout lui est révélé, à la manière du soleil qui illumine toute chose lorsque vient le jour." (Bhagavad-gita 5.16)

Le corps est un vêtement pour l'âme (Bg 2.22)

 

     Par Sa Divine Grâce
_______________________ 
Chapitre 2
 Verset 22 
Le corps est un 
vêtement pour l'âme
_____________________
 
vāsāḿsi jīrṇāni yathā vihāya
navāni gṛhṇāti naro 'parāṇi
tathā śarīrāṇi vihāya jīrṇāny
anyāni saḿyāti navāni dehī



vāsāḿsi — vêtements;   jīrṇāni — vieux et déchirés; yathātel qu'il est ; vihāya — abandonnant; navāni — nouveaux ; gṛhṇāti — prend; naraḥun homme; aparāṇi — autre; tathā — de la même façon; śarīrāṇi — corps; vihāya — abandonnant; jirṇāni — vieux et inutiles; anyāni — différents; saḿyāti — prend en vérité; navāni — un nouvel ensemble; dehī — l'âme incarnée.


TRADUCTION

De même qu’on se défait d’un vêtement usé pour en revêtir un neuf, l’âme abandonne l’ancien corps devenu inutile pour en prendre un nouveau.

 

TENEUR ET PORTEE

 

Que l'âme distincte change de corps est un fait d'évidence, partout accepté. Même la science moderne, qui ne croit pas en l'existence de l'âme, mais qui, en même temps, ne peut expliquer d'où provient l'énergie émanant du coeur, doit reconnaître les transformations continuelles du corps: son passage de l'enfance à l'adolescence, puis à la maturité, et enfin, à la vieillesse. Lorsque, finalement, le corps atteint la dernière étape, l'âme qui l'habitait passe dans un autre corps. Les versets précédents ont d'ailleurs déjà expliqué ces notions.

C'est la grâce de l' Ame Suprême qui permet à l'âme distincte, infime, d'être ainsi transportée dans un autre corps; comme on satisfait ceux d'un ami, Elle comble les souhaits de la petite âme qui Lui est subordonnée. Les Vedas, les Upanisads, comparent ces deux âmes à deux oiseaux liés d'amitié, et perchés sur un même arbre. Tandis que l'un deux (l'âme infinitésimale) goûte les fruits de l'arbre, l'Autre (Krsna, l'Ame Suprême) l'observe simplement. Ces deux oiseaux participent de la même nature, et pourtant, l'un d'eux est captivé par les fruits de l'arbre matériel, tandis que l'Autre observe simplement les mouvements de Son ami. Krsna est cet oiseau "témoin", et Arjuna l'oiseau "mangeur". Ce sont deux amis, mais l'Un est le maître et l'autre Son serviteur. Par son oubli du lien qui l'unit à l'Ame Suprême, l'âme infinitésimale (le jiva) doit voleter d'un arbre à l'autre, d'un corps à un autre. Le jiva, perché sur l'arbre du corps engage un dur combat, mais il échappera à tout danger et cessera de souffrir dès qu'il reconnaîtra en l'Autre le maître spirituel suprême. Ce que fit Arjuna, qui, volontairement, s'abandonna au Seigneur en Lui demandant de l'éclairer. La Katha et la Svetavatara Upanisads disent littéralement:


"Les deux oiseaux vivent sur le même arbre, et pourtant, seul celui qui en goûte les fruits sombre dans la tristesse et l'angoisse. Mais si, par bonheur, il se tourne vers le Seigneur, son ami, et en vient à connaître Ses gloires, il cesse de souffrir, il échappe à toute angoisse."


Arjuna s'est maintenant tourné vers Krsna, son ami éternel, et, guidé par Lui, pénètre la sagesse de la Bhagavad-gita. Ecoutant les paroles de Krsna, il pourra comprendre Ses gloires et voir ses chagrins s'évanouir.

Le Seigneur conseille à Arjuna de ne pas s'attrister du changement de corps qu'auront à subir son grand-père et maître. Il devrait au contraire être heureux de détruire leur corps dans ce juste combat, car cet acte les purifiera aussitôt des suites de leurs actions passées. En effet, celui qui meurt sur l'autel du sacrifice ou sur le champ de bataille où l'on combat pour une juste cause, échappe d'un coup à toutes les conséquences de ses actes, et obtient, dans sa future existence, de meilleures conditions de vie. Pour Arjuna, il n'est donc aucune raison véritable de se lamenter.

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