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"Quand ce savoir illumine l’être, tout lui est révélé, à la manière du soleil qui illumine toute chose lorsque vient le jour." (Bhagavad-gita 5.16)

Le chant du mahā-mantra délivre de l'existence matérielle (Cc Adi 7.73)

Le Śrī Chaitanya Caritāmṛta

    

par Sa Divine Grâce 
A.C Bhaktivedanta Swami Prabhupada
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   Adi-līlā  
 ___________________

Chapitre 7
    "Les cinq aspects de
Śrī Caitanya"
  Verset 73
     Le chant du
mahā-mantra
délivre de l'existence matérielle
      _________________________

 

kṛṣṇa-mantra haite habe saḿsāra-mocana
kṛṣṇa-nāma haite pābe kṛṣṇera caraṇa

 

kṛṣṇa-mantra — le chant du mahā-mantra Hare Krishna; haite — de; habe — ce sera; saḿsāra —  l'existence matérielle; mocana — deliverance; kṛṣṇa-nāma — le saint  nom du seigneur Kṛiṣhṇa; haite — du; pābe — on obtiendra; kṛṣṇera — du seigneur Kṛiṣhṇa; caraṇa — pieds-pareils-au-lotus.

 

TRADUCTION

Le seul fait de chanter le saint nom de Krishna peut nous délivrer de l'existence matérielle. En fait, à lui seul, le chant du mantra Hare Krsna peut nous permettre de voir les pieds pareils-au-lotus du Seigneur.

TENEUR ET PORTEE

 

Shri Bhaktisiddhanta Sarasvati Gosvami déclare dans l'Anubhasya que dès qu'une personne acquiert le savoir spirituel, l'effet réel visible est qu'elle est aussitôt délivrée de l'emprise de maya (l'énergie d'illusion du Seigneur) et se consacre pleinement au service du Seigneur. A moins de servir Mukunda, le Seigneur Suprême, on ne peut être délivré de l'action intéressée régie par l'énergie externe. Toutefois, la personne qui chante le saint nom du Seigneur sans commettre d'offenses peut atteindre une position transcendantale entièrement au-delà de la conception matérielle de la vie. Servant le Seigneur, le dévot est uni à Lui par l'une des cinq relations respectivement appelées shanta (neutre), dasya (servitude) , sakhya (amitié) , vatsalya (parentale) et madhurya ( amoureuse) ; il goûte de la sorte une félicité transcendantale. Cette relation transcende assurément le corps et le mental. Lorsqu'on réalise que le saint nom du Seigneur est identique à la Personne Suprême, on est alors tout à fait digne de chanter le saint nom. Il faut considérer celui qui chante et qui danse de façon aussi extatique comme ayant une relation directe avec le Seigneur. 

Il existe, d'après les préceptes védiques, trois niveaux d'avancement spirituel, appelés, sambandha-jnâna, abhideya et prayojana. Sambandha-jnâna désigne la réalisation de sa relation originelle avec Dieu, la Personne Suprême. Abhideya correspond au fait d'agir d'après cette relation première. Quant à prayojana, il s'agit du but ultime de la vie, qui consiste à développer en soi l'amour pour Dieu (prema pum-artho mahân). Celui qui adhère aux principes régulateurs sous la direction du maître spirituel atteindra très aisément le but ultime de sa vie. Une personne qui s'attache au chant du mantra Hare Krishna obtient sans peine l'occasion de servir directement le Seigneur Suprême. Nul besoin pour elle de comprendre les jongleries grammaticales auxquelles s'adonnent en général les sannyasis mayavadis. Sri Shankaracarya souligna également ce point: nahi nahi raksati dukrn-karane - " On ne peut s'arracher aux griffes de la mort simplement en jonglant avec les suffixes et les préfixes de la grammaire." Ces jongleurs de mots ne peuvent troubler le dévot qui chante le maha-mantra Hare Krishna. Le seul fait d'invoquer l'énergie du Seigneur, Hare, et le Seigneur Lui-même, Krishna, a pour effet d'établir rapidement le Seigneur dans le coeur du dévot. En s'adressant ainsi à Radha et à Krishna, on entre directement au service du Seigneur. L'essence de toutes les Ecritures révélées et de toute connaissance se trouve présente lorqu'on s'adresse au Seigneur et à Son énergie par l'intermédiaire du mantra Hare Krishna, car ces sonorités transcendantales peuvent libérer entièrement l'âme conditionnée et la faire participer directement au service du Seigneur.

Sri Chaitanya Mahaprabhu Se fit passer pour un pur insensé, ( allusion faite ici aux versets précédents alors que les sannyasis mayavadis critiquent le Seigneur le traitant de sentimentaliste parce qu'Il préfère chanter les Noms de Dieu plutôt que de s'adonner à l'étude du Vedanta-sutra - l'Ecrit prévilégié par les impersonnalistes mayavadis.), mais Il soutint néammoins que toutes les paroles qu'Il avait entendues de Son maître spirituel se conformaient rigoureusement aux préceptes énoncés par Vyasadeva dans le Srimad Bhagavatam (1.7.6):

anarthopasamam sâksâd
bhakti-yogam adhoksaje
lokasyâjânato vidvâms
cakre sâtvata-samhitâm
 
"La pratique unitive du service de dévotion a le pouvoir de soulager directement les souffrances matérielles, par ailleurs superflues, d'un être vivant. Toutefois, les hommes en général l'ignorent; voilà pourquoi le très érudit Vyasadeva rédigea cet Ecrit védique, qui traite de la Vérité Absolue."

La pratique du bhakti-yoga nous permet de triompher de toutes les illusions et de l'asservissement au monde matériel. C'est pourquoi Vyasadeva, agissant sur l'instruction de Sri Narada, eut la bonté de faire connaître le Srimad Bhagavatam afin de délivrer les âmes conditionnées de l'emprise de mâyâ. Le maître spirituel de Sri Chaitanya Lui donna donc pour instruction de lire minutieusement et régulièrement le Srimad Bhagavatam pour s'attacher peu à peu au chant du mahâ-mantra Hare Krishna.

Le saint nom et le Seigneur sont identiques. Voilà une vérité que sera à même de comprendre la personne qui a su se soustraire entièrement à l'emprise de mâyâ. Cette connaissance, obtenue par la grâce du maître spirituel, nous élève au niveau transcendantal suprême. Sri Chaitanya Mahaprabhu Se présenta comme un insensé parce qu'avant d'avoir trouvé refuge auprès d'un maître spirituel, Il n'avait pu comprendre que ce chant pouvait délivrer l'être vivant de toutes conditions matérielles. Mais dès qu'Il Se fit le serviteur loyal de Son maître spirituel en suivant ses instructions, Il put trés facilement distinguer la voie de la libération. Comprenons bien que Shri Chaitanya Mahaprabhu chantait le mantra Hare Krsna sans commettre la moindre offense. Voici quelles sont les dix offenses aux saints noms: 1) blasphémer un dévot du Seigneur, 2) mettre le Seigneur et les devas sur le même plan ou croire en l'existence de nombreux dieux, 3) ne pas tenir compte des ordres du maître spirituel, 4) minimiser l'autorité des Ecritures (les Védas), 5) interpréter le saint nom du Seigneur, 6) accomplir sciemment des actes répréhensibles en comptant sur le chant du saint nom pour en annuler les conséquences, 7) parler aux incroyants  des gloires du nom du Seigneur, 8) comparer le chant du saint nom à la piété matérielle, 9) être inattentif pendant le chant des saints noms et 10) demeurer attaché à la matière en dépit du chant du saint nom (et d'avoir entendu tellement d'instructions). 

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