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"Quand ce savoir illumine l’être, tout lui est révélé, à la manière du soleil qui illumine toute chose lorsque vient le jour." (Bhagavad-gita 5.16)

Celui qui se souvient toujours de Moi M'atteint sans peine (BG 8.14)

 

Par Sa Divine Grâce
_______________________
Chapitre 8 
Atteindre l'Absolu
Verset 14
Celui qui se souvient toujours
de Moi M'atteint sans peine
_____________________
 
ananya-cetāḥ satataḿ
yo māḿ smarati nityaśaḥ
tasyāhaḿ sulabhaḥ pārtha
nitya-yuktasya yoginaḥ

 

ananya-cetāḥ — sans déviation du mental; satatam — toujours; yaḥ — quiconque; mām — de Moi (Kṛṣṇa); smarati — se souvient; nityaśaḥ — régulièrement; tasya — pour lui; aham — Je suis; su-labhaḥ — très facile à obtenir; pārtha — ô fils de Pṛthā; nitya — régulièrement; yuktasya — engagé; yoginaḥ — pour le dévot.

TRADUCTION
 

Parce qu’il est constamment absorbé dans le service de dévotion, celui qui toujours se souvient de Moi sans jamais dévier M’atteint sans peine, ô fils de Pṛthā.

TENEUR ET PORTÉE
 

Ce verset traite du bhakti-yoga des purs dévots du Seigneur Suprême. Les versets précédents décrivaient quatre catégories d'êtres qui viennent à Dieu -le malheureux, le curieux, celui qui poursuit quelque gain matériel et le philosophe spéculatif ainsi que diverses méthodes pour s'affranchir de l'enlisement matériel, telles le karma-yoga, le  jñāna-yoga et le haṭha-yoga; mais ici, c'est le pur bhakti-yoga, sans nulle trace de ces autres pratiques, que Kṛṣṇa nous dépeint. Rien d'autre que Kṛṣṇa n'intéresse le bhakta; ni l'élévation aux planètes édéniques, ni le salut, ou la libération des souffrances matérielles, n'ont pour lui d'attrait. D'un tel dévot du Seigneur, parce qu'il n'a aucun désir personnel, le Caitanya-caritāmṛta dit qu'il est niṣkāma: lui seul connaît la paix véritable, que n'atteint jamais celui qui lutte pour un profit personnel. Le pur bhakta, entièrement voué au Seigneur Suprême, n'a qu'un désir: Le satisfaire; c'est pourquoi il peut aisément L'atteindre, comme promesse lui en a été faite par le Seigneur Lui-même. Le bhakta, qui peut offrir son service au Seigneur dans l'une ou l'autre de Ses Formes absolues, ne rencontre aucune des difficultés qui assaillent les adeptes des autres yogas. Le bhakti-yoga est un acte pur, simple, et d'application joyeuse. On peut commencer son service au Seigneur simplement en chantant Hare Kṛṣṇa. Et Kṛṣṇa, qui montre toujours une immense miséricorde pour Son serviteur, aide à Le connaître tel qu'Il est, par divers moyens, celui qui s'abandonne entièrement à Lui. Le Seigneur donne à Son dévot l'intelligence qui le conduira finalement jusqu'à Lui, dans Son royaume spirituel.

La qualité essentielle du pur bhakta est de toujours pouvoir fixer sa pensée sur Kṛṣṇa, quels que soient le lieu et les circonstances. Rien ne doit l'en écarter. Il doit être capable d'offrir son service au Seigneur en tous temps et tous lieux. On dit parfois que le bhakta devrait demeurer en des lieux saints, comme Vṛndāvana, ou quelque autre ville ou village où le Seigneur a vécu, mais le pur bhakta peut vivre n'importe où, et n'importe où recréer, par son service de dévotion, l'atmosphère spirituelle de Vṛndāvana. Śrī Advaita illustrait ce fait par les paroles suivantes, adressées à Caitanya Mahāprabhu:

"Partout où Tu es, ô Seigneur, là se trouve Vṛndāvana."
 

Ce souvenir constant de Kṛṣṇa, cette méditation ininterrompue, est la marque du pur bhakta, pour qui le Seigneur devient si facilement accessible. Au-dessus de tout autre yoga, c'est ce bhakti-yoga que recommande la Bhagavad-gītā. On compte généralement cinq sortes de bhaktas:

1) le śānta-bhakta, qui sert Kṛṣṇa dans une relation neutre;
2) le dāsya-bhakta, qui agit envers Lui comme un serviteur envers son maître;
3) le sākhya-bhakta, qui Le sert comme un ami
4) le vātsalya-bhakta, qui Le sert comme des parents leur enfant;
5) le mādhurya-bhakta, qui Le serf dans une relation amoureuse

Mais quelle que soit la nature de cette relation, le bhakta s'engage constamment, avec amour, dans le service absolu du Seigneur Suprême, et ne peut L'oublier fût-ce une seconde, de même que lui n'est jamais oublié par le Seigneur fût-ce une seconde. Et c'est sans peine qu'il atteint le Seigneur. Telle est la bénédiction sublime conférée par le chant du  mahā-mantra, dans la conscience de Kṛṣṇa.

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