1 Octobre 2007
gurur na sa syāt sva-jano na sa syāt
pitā na sa syāj jananī na sā syāt
daivaṁ na tat syān na patiś ca sa syān
na mocayed yaḥ samupeta-mṛtyum
guruḥ — un maître spirituel; na — ne pas; saḥ — il ; syāt — devrait devenir; sva-janaḥ — un proche; na — ne pas; saḥ — cette personne; syāt — devrait devenir; pitā — un père; na — ne pas ; saḥ — il; syāt — devrait devenir; jananī — une mère; na — ne pas; sā — elle; syāt — devrait devenir; daivam — une divinité que l'on adore; na — ne pas; tat — ce; syāt — devrait devenir; na — ne pas; patiḥ — un mari; ca — également; sah — il; syāt — devrait devenir; na — ne pas; mocayet — peut affranchir; yaḥ — qui; samupeta-mṛtyum — qui est engagé sur la voie des naissances et morts répétées.
TRADUCTION
Celui qui ne peut délivrer du cycle des morts et des renaissances ceux qui dépendent de lui, ne devrait jamais devenir maître spirituel, père, mari, mère ou deva.
Il existe de nombreux maîtres spirituels, mais Risabhadeva suggère que personne ne devienne maître spirituel s'il n'est pas en mesure de sauver son disciple du cycle des morts et des renaissances. Or, à moins d'être un pur dévot de Krsna, nul ne peut se libérer lui-même de cet engrenage perpétuel. Tyaktva deham punar janma naiti mam eti so rjuna.(BG 4.9) On ne peut mettre un terme à la naissance et à la mort qu'en retournant à Dieu, en sa demeure originelle. Cependant, comment peut-on retourner à Dieu à moins de comprendre, en vérité, qui est le Seigneur Suprême? Janma karma ca me divyam evam yo vetti tattvatah.
L'histoire nous offre de nombreux exemples illustrant les enseignement de Rsabhadeva contenus dans ce verset. C'est ainsi que Sukracarya fut rejeté par Bali Maharaja du fait de son impuissance à sauver ce dernier du cycle des morts et des renaissances. Sukracarya n'était pas un pur bhakta; il était plus ou moins enclin à l'action intéressée, et il s'opposa à la décision de Bali Maharaja lorsque celui-ci fit la promesse de tout donner à Visnu. En fait chacun est censé donner tout ce qu'il possède au Seigneur puisque, de toute façon, tout Lui appartient. C'est pourquoi l'Etre Suprême en personne recommande dans la Bhagavad-gita (9.27):
yat karoṣi yad aśnāsi
yaj juhoṣi dadāsi yat
yat tapasyasi kaunteya
tat kuruṣva mad-arpaṇam
"Quoi que tu fasses, que tu manges, que tu sacrifies et prodigues, quelque austérités que tu pratiques, que ce soit pour Me l'offrir, ô fils de Kunti."